Profils culturels d’entreprise : les EthnoProfiles® (2/4)

Dans l’article 1/4 du blog sur les EthnoProfiles®, nous avons abordé les objectifs et l’évolution de cette matrice au cours de nos interventions. Aujourd’hui, nous détaillons les 4 variables qui permettent d’obtenir les 12 profils culturels d’entreprise.

 

Alternative Thinking - profils culturels organisationnels

 

Zoom sur les différentes variables à prendre en compte :

1. L’indice de cohésion sociale :  appartenance et cohésion vs fierté et collaboration

La cohésion sociale est la densité d’appartenance à une même culture. Cette variable est au cœur de la problématique culturelle. Pour la comprendre, il faut distinguer :

Les organisations culturellement fondées, avec un mythe fondateur et une Vocation originelle.

Ici, les salariés partagent les mêmes fondamentaux culturels, issus de la fondation. Même si ces fondamentaux ont évolué avec le temps. De fait, les collaborateurs entretiennent avec l’organisation un lien d’appartenance. En pratiquant leur métier, à leur poste, ils ont non seulement la volonté de participer aux objectifs quantitatifs et ambitions stratégiques mais aussi de contribuer à la Vocation / raison d’être / Mission sacrée de l’entreprise. Cette Mission d’entreprise donne un Sens plus large à leurs tâches quotidiennes et conditionne en grande partie leur qualité de vie au travail.

Dans ce cas, la nature des fonctionnements interpersonnels est de l’ordre de la coopération. En partageant la même Vocation, le corps social organise « naturellement » ses modes de coopération. Chaque fonction est légitime, trouve sa place et coopère avec les autres pour que la raison d’être de l’entreprise réussisse opérationnellement. Le lien entre les membres du corps social est généré par le partage des mêmes fondamentaux et par la volonté commune de contribuer spécifiquement à « améliorer le monde », en référence à la vocation originelle.

Les organisations créées pour optimiser et rendre encore plus performant un modèle existant.

Dans ce cas, le rapport entre l’entreprise et le salarié est purement contractuel. Les collaborateurs partagent la volonté de faire progresser leur entreprise et de contribuer à la réussite des objectifs. La fierté est liée au fait de travailler dans une entreprise prestigieuse aux résultats reconnus. Beaucoup d’entreprises anglo-saxonnes se retrouvent de ce coté de la matrice. Ici, on recherche la maximisation des échanges économiques.

Les modes de fonctionnement interpersonnels sont de l’ordre de la collaboration. On organise de manière contractuelle les échanges permettant à chacun de réaliser sa part dans les objectifs. Et pour faciliter des liens plus informels entre salariés, l’entreprise développe des démarches participatives, déploie des actions permettant une « bonne ambiance » et reste attentive aux conditions de travail de ses salariés.

2. Le degré d’ouverture du corps social : ouverture vs fermeture

L’ouverture se voit quand, à tous les niveaux de l’entreprise (du stratégique à l’opérationnel), le corps social a conscience et prend en compte : les évolutions de son environnement, la satisfaction du client, ses marchés, la concurrence, la réalité économique de l’organisation, les échanges interindividuels….

Les profils culturels « fermés » sont d’anciens profils « ouverts » qui se sont dégradés. Ils correspondent à une période difficile pour une entreprise et ne sont pas un modèle de fonctionnement pérenne. Ils peuvent souvent expliquer la difficulté pour une entreprise à (re)devenir innovante et agile.

3. Le niveau de structuration : structuration faible vs structuration élevée

Une structuration élevée est illustrée par une entreprise qui développe ses organes de gouvernance, ses process de décision et de management.

4. La forme de l’organisation : verticale vs horizontale

Cette variable ne nécessite pas d’explication particulière. Notons cependant que pour la variable « organisation horizontale », il n’existe pas de profils combinés avec la variable « fermeture ». En effet, ces profils, quand ils se dégradent, ne perdent pas leur « ouverture ». Pour l’instant, les exemples montrent que lorsque ces modèles ne tiennent plus, l’entreprise repasse tout simplement en « mode vertical ».

 

Dans de prochains articles, nous détaillerons les spécificités de chaque profil culturel et donnerons des exemples des modèles les plus rencontrés.

A bientôt !

Si vous voulez connaitre le profil culturel de votre organisation, vous pouvez nous contacter par mail contact@alternative-thinking.fr ou via LinkedIou par le formulaire contact du site.

Par |2019-05-10T15:53:26+00:0012/4/2019|
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